Sahel poésie

samedi 13 mars 2021

IL CONTRE ELLE


 


 

Au sortir de l’orée de mes vingt-cinq ans,

J’ai épousé une ‘’Nature’’

Je m’attachais plus au genre qu’à la beauté physique,

Parce qu’une figure ne peut-être vilaine

Si l’âme est vraiment belle.

L’aube était fraiche, et la fraîcheur montait

Aux yeux de ma ‘’Nature’’ pour les premières années.

Tout était amour, mélodie, extase des nuits noires d’Afrique,

Les portes silencieuses de la plénitude

Etaient grandes ouvertes à tous les bons vents

Puis, naissance des enfants, morts des parents disait Hegel

Et cela pour la promesse de l’espèce contre l’individu.

Soudain une tuile tomba avec force et fracas,

Le genre humain est 9,

Des caractères s’affrontent aveuglement,

Et je choisis de nicher cette histoire

Au cœur d’une agonie,

Avec une buée de surcroit sur l’âme

Où se perdit la sagesse de mes reflets

D’homme pourtant en principe équilibré,

Puis ce fut un rire malade d’un homme dupé

Dans le plus profond de son âme.

O esprit déchiré, crépuscule détrempé,

Aube blafarde, lune morte, silence craquelé,

O monstre à gueule de flammes chaudes

O ‘’NATURE’’, je me suis trompé,

Oui, terriblement trompé,

J’ai confondu,

Complètement confondu,

Horriblement confondu

Vitesse, vertige, précipitation,

Et à présent, l’amertume

Vibre rageusement dans mon cœur,

Dans mon sourire, dans tout mon être.

O extravagance des femmes !

O mère des charmes et des douleurs,

Tout à tour changeante

Caressantes ; captivante,

Emouvante, embrassante,

Rayonnante,

Enfin fascinante.

O qu’il y a tout un monde de significations

Qui n’existent que par les femmes.

 

Poème de : BOUBOU IDRISSA MAIGA Fils de l’éminent Boubou Hamma ,

Entrait de L’œuvre TAM-TAM SOGNANKE