Au sortir de l’orée de mes vingt-cinq ans,
J’ai épousé une ‘’Nature’’
Je m’attachais plus au genre qu’à la beauté physique,
Parce qu’une figure ne peut-être vilaine
Si l’âme est vraiment belle.
L’aube était fraiche, et la fraîcheur montait
Aux yeux de ma ‘’Nature’’ pour les premières années.
Tout était amour, mélodie, extase des nuits noires d’Afrique,
Les portes silencieuses de la plénitude
Etaient grandes ouvertes à tous les bons vents
Puis, naissance des enfants, morts des parents disait Hegel
Et cela pour la promesse de l’espèce contre l’individu.
Soudain une tuile tomba avec force et fracas,
Le genre humain est 9,
Des caractères s’affrontent aveuglement,
Et je choisis de nicher cette histoire
Au cœur d’une agonie,
Avec une buée de surcroit sur l’âme
Où se perdit la sagesse de mes reflets
D’homme pourtant en principe équilibré,
Puis ce fut un rire malade d’un homme dupé
Dans le plus profond de son âme.
O esprit déchiré, crépuscule détrempé,
Aube blafarde, lune morte, silence craquelé,
O monstre à gueule de flammes chaudes
O ‘’NATURE’’, je me suis trompé,
Oui, terriblement trompé,
J’ai confondu,
Complètement confondu,
Horriblement confondu
Vitesse, vertige, précipitation,
Et à présent, l’amertume
Vibre rageusement dans mon cœur,
Dans mon sourire, dans tout mon être.
O extravagance des femmes !
O mère des charmes et des douleurs,
Tout à tour changeante
Caressantes ; captivante,
Emouvante, embrassante,
Rayonnante,
Enfin fascinante.
O qu’il y a tout un monde de significations
Qui n’existent que par les femmes.
Poème de : BOUBOU IDRISSA MAIGA Fils de l’éminent Boubou Hamma ,
Entrait de L’œuvre TAM-TAM SOGNANKE