Sahel poésie

jeudi 22 avril 2021

Les anciens se rappellent

 


             Les anciens se rappellent de nos barbaries anciennes... 

Les petits chants des mères au marigot ou au bord  des puits. 
    Chants sauvages des champs anciens. 
    Chants  moraux sur les comportements sociaux. 
     Chants de séduction ou chants des exploits guerriers.
     Ah les anciens  se rappellent de nos sauvageries anciennes... 
Superstition, mysticisme et magies noires autour d'une case ou d'un village qui donnent naissance à un royaume ou à un empire. 
    ces cases de l'autre temps, faîtes des chaumes, de pailles et de bois. Si rudimentaires, si belles et si naturelles. Dans ces cases nous étions Noirs, africains et fiers. 
         Rappelez-vous  oh  Anciens étiquetés, sauvages et autochtones. 
L'ancienne Afrique, l'ancien monde
 L'ancien chez-nous libre et formé des castes. 
 L'ancien peuple voisin des genies.
      Ah les hommes étaient des vrais car initiés, braves et honnêtes. 
 Et les  femmes étaient des vraies tigresses, fières et belles comme cette lune au zénith du ciel et de sa croissance. 
         Oui les anciens se rappellent encore de l'ancienne race dite '' Barbare'' non corrompue ni par le sang ni par les idées. 
        C'était l'époque des rois, des sages et des devins. 
Anciens, raconter-nous le vieux monde anvant que le temps tourne la page ! 


              Poèmes de A.R
           In ( inconnue).
     

mercredi 7 avril 2021

  


Quelle est donc cette jeunesse qui

Obnubilée par le changement 

S'évertue à traquer le conformisme 

En chantant la piété hors des temples

Cependant qu'elle acclame, clame et réclame

A cor et à cri 

Des stades aux arènes

Le sang et la haine...? 


Écoute trafiquant d'âme ! 

Arrête de faire de l'innocence 

L'asile de la demence.

...


 Poème de Dogo mayaki

In (le demain des humains

samedi 13 mars 2021

IL CONTRE ELLE


 


 

Au sortir de l’orée de mes vingt-cinq ans,

J’ai épousé une ‘’Nature’’

Je m’attachais plus au genre qu’à la beauté physique,

Parce qu’une figure ne peut-être vilaine

Si l’âme est vraiment belle.

L’aube était fraiche, et la fraîcheur montait

Aux yeux de ma ‘’Nature’’ pour les premières années.

Tout était amour, mélodie, extase des nuits noires d’Afrique,

Les portes silencieuses de la plénitude

Etaient grandes ouvertes à tous les bons vents

Puis, naissance des enfants, morts des parents disait Hegel

Et cela pour la promesse de l’espèce contre l’individu.

Soudain une tuile tomba avec force et fracas,

Le genre humain est 9,

Des caractères s’affrontent aveuglement,

Et je choisis de nicher cette histoire

Au cœur d’une agonie,

Avec une buée de surcroit sur l’âme

Où se perdit la sagesse de mes reflets

D’homme pourtant en principe équilibré,

Puis ce fut un rire malade d’un homme dupé

Dans le plus profond de son âme.

O esprit déchiré, crépuscule détrempé,

Aube blafarde, lune morte, silence craquelé,

O monstre à gueule de flammes chaudes

O ‘’NATURE’’, je me suis trompé,

Oui, terriblement trompé,

J’ai confondu,

Complètement confondu,

Horriblement confondu

Vitesse, vertige, précipitation,

Et à présent, l’amertume

Vibre rageusement dans mon cœur,

Dans mon sourire, dans tout mon être.

O extravagance des femmes !

O mère des charmes et des douleurs,

Tout à tour changeante

Caressantes ; captivante,

Emouvante, embrassante,

Rayonnante,

Enfin fascinante.

O qu’il y a tout un monde de significations

Qui n’existent que par les femmes.

 

Poème de : BOUBOU IDRISSA MAIGA Fils de l’éminent Boubou Hamma ,

Entrait de L’œuvre TAM-TAM SOGNANKE