Sahel poésie

lundi 11 octobre 2021

Mort du boeuf



Bœuf est mort hier,
Grand bœuf est mort hiers,
Grand bœuf blanc est mort hier.
C'est avec la fibre
De l'arbre
Que le nègre ce grand blessé de l'histoire
Attache la viande
Du bœuf blanc,
Du grand boeuf blanc,
Rouge, très rouge est sa viande
Qui ne diffère guère de la viande
Du bœuf noir.
Du grand bœuf noir,
Du gros bœuf noir
Dont le sang est aussi rouge,
Qui, rouge, rouge vermeil et non noir
Comme les profondeurs de la nuit, comme le Nègre.
C'est vrai, je ne rêve pas noir
Car si tu veux partir, pars,
Et si tu ne pars pas
Cela n'arrive qu'aux vivants.
N'est-ce pas, que la race d'un chien
Est le frère de tous les chiens du monde?
Voilà notre message d'hommes exploités,
D'homme avides de liberté et de dignité.
De Langstone HUGES à Aimé CÉSAIRE,
Et Léon DAMAS,
De Léopold SEDAR SENGHOR à BOUBOU HAMA et Hampaté Bâ,
De Birago DIOP à Ousmane SOCE, et Bernard DADIE,
De l'université de tous les poètes. NOIRS,
De tous les poètes africains que je n'ai pu nommer,
Sache bœuf blanc, grand bœuf blanc
Que les mots ne peuvent se contenir entièrement
Dans la bouche de l'homme.
O Mère Afrique!
Que de prophètes,
Que de terribles combattants
Du verbe et de l'action
As-tu engendré devant l'histoire, la vérité, la légitimité,
Et devant la postérité!



Auteur: BOUBOU IDRISSA MAÏGA
IN ( Tam-Tam  SOGNANKE)


mardi 27 juillet 2021

Maman j'ai peur

  Maman j'ai peur

         





 -A mon réveil ce  matin
Tout était bon.
Tout était beau.
J'ai humé l'odeur de l'air et il était pur.
J'ai contemplé la couleur des feuilles elles étaient vertes.
J'ai planté mes pieds dans la terre
Elle était fertile.

À midi j'ai réfléchi
À la vie , à la mort et à la vie après la mort
Tout me semblait logique.

J'ai réfléchi
au passé , au présent et à l'avenir.
J'ai compris qu'à chacun des peuples était destiné un rôle à jouer

Maman j'ai encore creusé pour comprendre toujours d'avantage
Toujours plus , toujours plus...

     Mais ce soir j'ai peur maman
D'avoir compris que j'ai plus de questions que de reponses
Que je suis tout et en même temps rien.

J'ai compris que  rien ne sera plus jamais comme avant.
Et que  cet axiome marque la transition d'une générations à une autre,   l'aube de divers changements.

     Maman protège-moi,
J'ai peur du Noir:
Le jour où je m'allongerais
Et fermerais les yeux pour un repos éternel.
  Le jours où le vent et le temps auront balayé des pages jusqu'aux  traces de notre existence.

- Félicitations mon fils te voilà à présent un homme!
  À présent marche dans les pas des anciens et des  vivants qui ont Peur.
   Porte comme nous tous le fardeau de l'existence humaine!




   Poème de: A.R Moubarak

  In ( le mal de vivre)




lundi 12 juillet 2021

Solitude

Chaque nuit
Pour sortir des ténèbres
angoissantes
Et d'amitié décevantes
Nous bousculons de nos rêves
Pour dormir
Ne serait-ce
Qu'un quart d'heure
Combien de tristes matins
Et de soir froids
Nous marchons
Dans les rues de niamey
Sans destination précise
Sans un rire
Convivial
Sans une main
Secourable
Sans amour
Sans amitié
Par dessus
Des matins de stress
Des soirs de tristesse
De stress
De tristesse. Poèmes de: Boureima Gazibo
In (la pagaie )