jeudi 11 juin 2020
Brille pléiade
Je suis le paillard
Qui au cri de la guerre
Tire la longe
de la mémoire nomade
Pour toi je ramène aux tentes
L'archet embrasé du souffle
Vapeur de paroles brûlantes
Javelots tifinagh
Cambrés par le feu
Rouge et sanglots jetés
Sur le linceul
Du désert
Poème de Hamad
( poète touareg de l'Aïr )
In ( Chants de la soif et de l'égarement , Edi-sud, Aix-en-Provence,1987)
samedi 6 juin 2020
Hommage à Thomas Sankara
Comment dire cette chose
Si mourir devient
Mourir seulement
Vivre ne sera
Plus que vivre.
Une mort s’est mêlée
De crier
Voici l’entêtement
Naïf d’un sang surcousu
Comment accuser
La loi pour meurtre
Cette mort qui déprotège
Les vivants
Voici Napoléon bis
N’ayez pas peur
Nous aurons un jour
Dieu pour prothèse
Sankara est mort
Qui peut tuer la fulgurance
Mes pauvres bêtes
Vous vous êtes trompés
D’assassinat
La mort vous en voudra
De la prendre
Pour une conne.
Si mourir devient
Mourir seulement
Vivre ne sera
Plus que vivre.
Une mort s’est mêlée
De crier
Voici l’entêtement
Naïf d’un sang surcousu
Comment accuser
La loi pour meurtre
Cette mort qui déprotège
Les vivants
Voici Napoléon bis
N’ayez pas peur
Nous aurons un jour
Dieu pour prothèse
Sankara est mort
Qui peut tuer la fulgurance
Mes pauvres bêtes
Vous vous êtes trompés
D’assassinat
La mort vous en voudra
De la prendre
Pour une conne.
Par Sony Labou Tansi
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lundi 1 juin 2020
Les leçons du Covid
A cet âge de la couronne d’ozone en feu,
C’est bien le fameux Coronna
Qui sonne le glas
Les hommes, tels des virus microscopiques
Habitants orgueilleux d’une boule de neige
Sont à juste titre têtues.
‘’Sourds, muets et aveugles ‘’.
Pourtant ils crient à tue-tête ,
Ils crient jusqu’au ciel : Nous sommes dieu.
Ivres de leurs puissances
Et savourant inlassablement le doux son des échos,
Ces mirages d’un peu de sciences
Et utopie du contrôle.
« L’homme a dompté la nature », se répètent- ils sans cesse
Mais l’an deux mille dix neuf
Finissait avec des dits neufs
Et nous voilà tous à jouer la comédie
De ‘’ tous unis ’’ dans la maladie.
Qu’importe la couleur ou la race ,
Qu’importe les frontières ou les croyances.
La boule de neige se contamine, comme un œuf.
Et puis nous voilà tous à écouter, sur toutes les ondes, les sons des échos vides
Ces échos de la maladie et de la mort qui évide.
Ces échos de « Restez chez vous », dehors il y-a la Covid
Et à contempler une bataille, à peine commencée, gagnée par des chaos vide
O hommes apprenez donc de la leçon du Covid.
Il dit : ne me mépriser point cher hôte
Car ne voyez-vous pas nos ressemblances ?
Réchauffement climatique ; asphyxie de la planète : c’est vous !
Réchauffement du corps ; asphyxie des poumons : c’est moi !
Voyons les dieux odieux de carrière,
Qu’avez-vous donc à porter des muselières ?
La raison est bien une barrière
Et la mort la seule bannière
Universelle, reconnaissable sur toutes les frontières.
De la leçon du Covid
Résonne le son des échos vides
Silence des villes et des rues morbides
Procrastination des projets, même les plus torrides
Confinement général et une peur bleue dans tous les bides
A la recherche d’une victoire lâche
Dans un combat de cache-cache.
O maitre de l’équilibre rajuste nous la tâche
Car Si « la nature à horreur du vide » et des lâches,
Elle à aussi horreur de l’excès qui fâchent.
Par: Moubarak.A.R
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Par: Moubarak.A.R
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