Sahel poésie

jeudi 9 juillet 2020

Le vieux mendiant



La nuit pleurait et la lune en paraissait rythmée,
Soudain un nuage de sang couvrit la brise parfumée.
Au-devant de moi un mendiant en haillons gisait près du mur effrité ;
Mon cœur à la chamade demeura en sanglots, consterné.
L’écho de l’effroi retentissant dans chacun de mes pas.
Aussi avais-je peur. De quoi ? Je ne savais pas
Il était bien minuit, une heure aux résonnances funèbres.
Il fixa sur moi son visage déchiré dans les ténèbres.
Je me penchais vers lui et lâcha quelques pièces qui résonnaient dans sa sébile,
Ensuite nos regards se touchaient, et comme sous l’apparence de sa peau sénile
Couvert par un manteau de laine
J’y retrouvait l’essence même de la misère humaine
Puis comme une eau qui prend sa source je m’en suis allé
Prétendant une humanité retrouvée et un cœur tristement allégé

Poème de Baye Zennou Almoustapha
In (Ballet de fleurs

mercredi 8 juillet 2020

Parution d'une nouvelle œuvre ( Arc-en-ciel du sahel).
Recueil de poèmes inédit.
Par l'auteur : Abdoul Razak Moubarak

Lien: 
https://www.edilivre.com/l-arc-en-ciel-du-sahel-moubarak-abdoul-razak.html

lundi 6 juillet 2020


"Tu l'as vu aussi au désert :
L'être, ton Être , te soutenait comme un homme soutien son fils,
tout au long de la route que vous avez suivie jusqu'ici".

Même nos sourds
savent écouter
le chagrin du faon
Sevré des mamelles de sa mère

Et même nos bègues
Quand ils le désir
Savent chanter
Le gémissement de la colombe
À laquelle vénus
À ravi son amour

Et nous savons tresser les épines du jujubier
Sur les rameaux de l'olivier
Et les confier à la huppe
Pour une reine de sabbat
Ou un Salomon
Souverain du vent et des génies

C'est ne pas pour conquérir leur protection
Mais pour en faire des pairs
De nos grimaces.

Poème de HAWAD
In (Chants de la soif et de l'égarement Edisud, Paris, 1985 )