La nuit pleurait et la lune en paraissait rythmée,
Soudain un nuage de sang couvrit la brise parfumée.
Au-devant de moi un mendiant en haillons gisait près du mur effrité ;
Mon cœur à la chamade demeura en sanglots, consterné.
L’écho de l’effroi retentissant dans chacun de mes pas.
Aussi avais-je peur. De quoi ? Je ne savais pas
Il était bien minuit, une heure aux résonnances funèbres.
Il fixa sur moi son visage déchiré dans les ténèbres.
Je me penchais vers lui et lâcha quelques pièces qui résonnaient dans sa sébile,
Ensuite nos regards se touchaient, et comme sous l’apparence de sa peau sénile
Couvert par un manteau de laine
J’y retrouvait l’essence même de la misère humaine
Puis comme une eau qui prend sa source je m’en suis allé
Prétendant une humanité retrouvée et un cœur tristement allégé
Poème de Baye Zennou Almoustapha
In (Ballet de fleurs)
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