Sahel poésie

samedi 22 août 2020


Tam-tam
Tam-tam d'Afrique
Tam-tam des résonances nocturnes et messagères
Lointaines et pacifiques
Pour moi tam-tam convie l'est
Convie l'ouest le nord et le sud
Et nous danserons nos joies
Au clair de l'échafaud où brûlent les <<ismes>>
Et nous consommerons la foi...
Sous la voûte céleste
De mille diamants sertie
Au réveil
Naturel complice des cieux
Nous deviserons les cœurs en chœur :
Vivre pour mourir !


Auteur : Dogo Maiyaki
In : Le lendemain des humains
Éditions : imprimerie nationale du Niger, 1991. 

lundi 27 juillet 2020

Rien une combattante comme toi !...


Rien une combattante comme toi !...
Je vous ai trouvées, femmes :
D'abord toi Muriel !
Pureté et beauté !
Tu es la femme de rêve de tout les hommes, de tout les poètes ;
Tu es cristal de pluie, étoilée .
Ce n'est qu'en ce moment de mon illumination que je te comprends enfin,
Femme inaccessible, trop pure pour les créatures balourdes que nous sommes.
Muriel, je m'agenouille à tes pieds et implore ton amour...

Puis toi vieille femme inconnue, anonyme, rencontrée au hasard d'une rue, le matin d'une victoire !
Femme éternelle qui nous a donné la vie !
Lorsque sans père et sans famille nous avons été éparpillés aux quatre coins du monde,
Nous n'avions que ton épaule, tes sein et ton giron comme refuge.
Nous sommes là aujourd'hui parce que ton dos ne s'est pas brisé malgré l'esclavage, les viols et les vols.
Ah mère, humus de notre vie, éternelle femme noire !
Après ma longe marche harassée de corps et d'esprit, je te demande encore une fois de m'offrir ton sein, ce sein qui à porté tous les enfants sans père et sans mère du monde, par delà les montagnes et les océans...
Et enfin toi Yamaya !
Les deux seins dressées, la tête levé, l'âme haute et les deux pieds bien plantés dans la terre vives de ton pays, tu défis.
Ma femme bien-aimée, donne-moi la main...

Je vous retrouve toutes soyez illuminées !
Je créerai pour vous une étoile dans le ciel, une étoile plus brillante que Sirus et Antarès réunies.
Oui une constellation que je nommerai d'après vous...
Plutôt non, je ne veux plus qu'on vous viole, qu'on vous abuse:
Je vous mettrai au centre du soleil, personne n'osera vous regarder...




Auteur : Emmanuel Dongala

Extrait du Roman : Un fusil dans la main, un poème dans la poche. 

mercredi 22 juillet 2020

Berceuse de la terre



Il vient de l'eau
Ce vantard vampire du sang de la terre
Et de quelle eau ?
Celle du fleuve de la course instinctive
Celle de l'élixir de la vie, coït du désir et de la luxure
Celle du lac, matrice de la création
Un œuf gluant à couver.
L'eau de là, était l'au-delà.
Il vient de l'eau
Celle en quête de liberté
Celle qui rêve de l'océan
Celle qui s'écoule du trou béant
Un bout de chair à laver
Un bout d'amour adulé
Il vient de '' oh '' ce bébé
Qui à soif, donné lui de l'eau
Celle de la saine au doux seins
Celle complète et nourricière
Celle du mystère de la féminité.
Il vient de haut car il vient de l'eau
Sur mon dos petit être fait dodo.
La terre berce !

Poème de Moubarak. A . R
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