Sahel poésie

dimanche 15 novembre 2020

Lumière de mes yeux

   

Parution d'une nouvelle œuvre de Baye Zennou



RÉSUMÉ

Ballet de fleurs est un recueil de poèmes qui chante la beauté des fleurs en vers, la plénitude de l'amour éternel, le secret des étreintes au printemps, et peint la douleur des maux par les mots. Que deviennent ces strophes tant épuisées par la muse du poète au bout de la nuit ? Des ombres suspendues dans le parfum des fleurs. Ô lecteur, trouveras-tu l'invisible ?



BIOGRAPHIE DE BAYE ZENNOU ALMOUSTAPHA


Baye Zennou Almoustapha est né le 15 novembre 1998 à Maradi (Niger). Il a déjà publié un recueil de poèmes intitulé "L'Éternité d'une soif ". Il a fréquenté l'école primaire du Mission garçon, puis le collège Nodou, enfin le lycée Masnet. Après l'obtention de son baccalauréat en 2018, il s'est inscrit à Swiss-Umef, où il étudie les relations internationales et la diplomatie.



 https://www.edilivre.com/ballet-de-fleurs-baye-zennou-almoustapha.html/

dimanche 25 octobre 2020

Reviens moi, reviens à moi

 Genoux à terre ,les mains qui calent le front

et le cœur qui ne cesse de chanter les refrains :
reviens moi, reviens moi, reviens à moi

Aussi longtemps que je me souvienne
mon coeur n'a aimé que toi
lune de mes yeux
reviens moi

Toucher par ta grâce
j' erre aux confins de l'océan
matelot sans boussole
reviens à moi

La nuit pèse sur ma nuque
déjà blanchit par le soleil à venir
nuit au matelas, enfer au sous sol
reviens à moi



Toucher par l'amour je suis déjà poète .

Reviens, je te chanterai la beauté des cieux
pour que tu me souris , oh beauté de terre
reviens moi, reviens moi, reviens à moi

je t'attendrai 
aussi longtemps
que mon cœur
                      bat
                           
        Poème de A.R Moubarak
In ( non classe)

dimanche 18 octobre 2020

La journée du pauvre

A l'aube quand le coq chante la vie qui annonce son 

impitoyable compétition, 

Faufilant entre les corps frêles de tes gosses endormis, 

 Tu te demandes s’ils sont morts ou seulement assoupis… 

Ton boubou en lambeaux s’accroche à la palissade épineuse ; 

Dérisoire rempart contre les regards moqueurs des  passants… 

L’air pur du matin jette un voile mélancolique dans  l’iris de tes yeux boursouflés… 

 Un pas incertain te mène vers l’horizon zéro où nulle  dignité ne germe 

Quarante années déjà que tu traînes dans les ravins stériles de l’indigence 

Sans emploi, sans avenir, le présent te fait mal aux yeux 

Les réponses à tes demandes d’emploi sentent toujours mauvais

Et les questions au destin jamais envoyées …  Souffre en silence et espère jusqu’au bout de ton parcours !

Poème de Inoussa Yunus Ocquet

    In ( unknow)



mercredi 14 octobre 2020

Sahel

Cordon de terre du centre de l'Afrique 

Toi qui m'as reçu dans ton nid, emmailloté, 

Et caressé par un bout de ton feuillage, 

Je t'ai vu décrépir de tes fleurs 

Et l'amour s'éteindre en bourgeon. 

Impuissant, je t'ai pleuré. 

Jadis vert, 

Le vent issu des naseaux du désert 

Fait sécher les feuilles et flétrir les herbes. 

Ta peau pelée porte encore quelques arbres rabougris 

Témoins de ta gloire d'antan. 

Une paysanne aux pieds nus,

Accablée de marche et de fardeau,

Se repose sous le maigre ombrage 

De tes timides piquants.

Ton sol dépecé se coiffe par endroits 

de touffes et d'arbustes chétifs.

Triste sort que le tien ! 

L’œil perçoit sans peine l’horizon

Et l’iris pétille sous la lueur du soleil,

Impitoyable et dévastateur conquérant.

Point de troupeaux qui rentrent le soir,

Point d’oiseaux qui bercent le réveil au matin

Le destin t’a rendu mortuaire,

L’hirondelle passe ses vacances ailleurs.

Des aigrettes ayant perdu leurs maîtresses

S’envolent par rangée d’angles obtus

Et, par un incessant battement d’ailes,

Du haut du ciel, t’envoient leur dernier adieu.

Seul un oisillon s’arrête de fatigue

Pour prendre refuge au portail d’un cadavre,


En rappelant du cortège, par des chants plaintifs,

Sa mère pèlerine.

Que ne vois-je encore ?

Des femmes à dos d’ânes,

Avec des rejetons à leurs dos

Et des marmots au-devant comme des mères-kangourous,

Emportant leurs plus utiles appareillages,

Abandonner le sol natal pour une aventure.

 

 

        Poème de Albert ISSA

In  « Ballade poétique », La pensée universelle, Paris, 1996.



samedi 10 octobre 2020

Princesse

Oui, Princesse !

le peuple a une âme et un génie.
O belle princesse !
c’est à l’âme du peuple
qu’il faut te marier,
te marier, princesse.
Les princes, les princesses,
chez nous,
naissent de l’amour du peuple.
Oui, Princesse !
la coutume est perfectible.
Elle ne peut l’être que
par l’action d’un prince
ou d’une princesse
qui incarnent le génie
de leurs peuples

      Boubou Hama,
In (Extrait de Contes et Légendes du Niger t.1)


samedi 22 août 2020


Tam-tam
Tam-tam d'Afrique
Tam-tam des résonances nocturnes et messagères
Lointaines et pacifiques
Pour moi tam-tam convie l'est
Convie l'ouest le nord et le sud
Et nous danserons nos joies
Au clair de l'échafaud où brûlent les <<ismes>>
Et nous consommerons la foi...
Sous la voûte céleste
De mille diamants sertie
Au réveil
Naturel complice des cieux
Nous deviserons les cœurs en chœur :
Vivre pour mourir !


Auteur : Dogo Maiyaki
In : Le lendemain des humains
Éditions : imprimerie nationale du Niger, 1991. 

lundi 27 juillet 2020

Rien une combattante comme toi !...


Rien une combattante comme toi !...
Je vous ai trouvées, femmes :
D'abord toi Muriel !
Pureté et beauté !
Tu es la femme de rêve de tout les hommes, de tout les poètes ;
Tu es cristal de pluie, étoilée .
Ce n'est qu'en ce moment de mon illumination que je te comprends enfin,
Femme inaccessible, trop pure pour les créatures balourdes que nous sommes.
Muriel, je m'agenouille à tes pieds et implore ton amour...

Puis toi vieille femme inconnue, anonyme, rencontrée au hasard d'une rue, le matin d'une victoire !
Femme éternelle qui nous a donné la vie !
Lorsque sans père et sans famille nous avons été éparpillés aux quatre coins du monde,
Nous n'avions que ton épaule, tes sein et ton giron comme refuge.
Nous sommes là aujourd'hui parce que ton dos ne s'est pas brisé malgré l'esclavage, les viols et les vols.
Ah mère, humus de notre vie, éternelle femme noire !
Après ma longe marche harassée de corps et d'esprit, je te demande encore une fois de m'offrir ton sein, ce sein qui à porté tous les enfants sans père et sans mère du monde, par delà les montagnes et les océans...
Et enfin toi Yamaya !
Les deux seins dressées, la tête levé, l'âme haute et les deux pieds bien plantés dans la terre vives de ton pays, tu défis.
Ma femme bien-aimée, donne-moi la main...

Je vous retrouve toutes soyez illuminées !
Je créerai pour vous une étoile dans le ciel, une étoile plus brillante que Sirus et Antarès réunies.
Oui une constellation que je nommerai d'après vous...
Plutôt non, je ne veux plus qu'on vous viole, qu'on vous abuse:
Je vous mettrai au centre du soleil, personne n'osera vous regarder...




Auteur : Emmanuel Dongala

Extrait du Roman : Un fusil dans la main, un poème dans la poche. 

mercredi 22 juillet 2020

Berceuse de la terre



Il vient de l'eau
Ce vantard vampire du sang de la terre
Et de quelle eau ?
Celle du fleuve de la course instinctive
Celle de l'élixir de la vie, coït du désir et de la luxure
Celle du lac, matrice de la création
Un œuf gluant à couver.
L'eau de là, était l'au-delà.
Il vient de l'eau
Celle en quête de liberté
Celle qui rêve de l'océan
Celle qui s'écoule du trou béant
Un bout de chair à laver
Un bout d'amour adulé
Il vient de '' oh '' ce bébé
Qui à soif, donné lui de l'eau
Celle de la saine au doux seins
Celle complète et nourricière
Celle du mystère de la féminité.
Il vient de haut car il vient de l'eau
Sur mon dos petit être fait dodo.
La terre berce !

Poème de Moubarak. A . R
In (Non classé )

jeudi 9 juillet 2020

Le vieux mendiant



La nuit pleurait et la lune en paraissait rythmée,
Soudain un nuage de sang couvrit la brise parfumée.
Au-devant de moi un mendiant en haillons gisait près du mur effrité ;
Mon cœur à la chamade demeura en sanglots, consterné.
L’écho de l’effroi retentissant dans chacun de mes pas.
Aussi avais-je peur. De quoi ? Je ne savais pas
Il était bien minuit, une heure aux résonnances funèbres.
Il fixa sur moi son visage déchiré dans les ténèbres.
Je me penchais vers lui et lâcha quelques pièces qui résonnaient dans sa sébile,
Ensuite nos regards se touchaient, et comme sous l’apparence de sa peau sénile
Couvert par un manteau de laine
J’y retrouvait l’essence même de la misère humaine
Puis comme une eau qui prend sa source je m’en suis allé
Prétendant une humanité retrouvée et un cœur tristement allégé

Poème de Baye Zennou Almoustapha
In (Ballet de fleurs

mercredi 8 juillet 2020

Parution d'une nouvelle œuvre ( Arc-en-ciel du sahel).
Recueil de poèmes inédit.
Par l'auteur : Abdoul Razak Moubarak

Lien: 
https://www.edilivre.com/l-arc-en-ciel-du-sahel-moubarak-abdoul-razak.html

lundi 6 juillet 2020


"Tu l'as vu aussi au désert :
L'être, ton Être , te soutenait comme un homme soutien son fils,
tout au long de la route que vous avez suivie jusqu'ici".

Même nos sourds
savent écouter
le chagrin du faon
Sevré des mamelles de sa mère

Et même nos bègues
Quand ils le désir
Savent chanter
Le gémissement de la colombe
À laquelle vénus
À ravi son amour

Et nous savons tresser les épines du jujubier
Sur les rameaux de l'olivier
Et les confier à la huppe
Pour une reine de sabbat
Ou un Salomon
Souverain du vent et des génies

C'est ne pas pour conquérir leur protection
Mais pour en faire des pairs
De nos grimaces.

Poème de HAWAD
In (Chants de la soif et de l'égarement Edisud, Paris, 1985 )




lundi 29 juin 2020

Sahel ô mon pays !




Sahel ô mon pays !    
As-tu vu mon pays
Que l'on montre du doigt
As-tu vu mon Sahel nu
 Qui grelotte de froid 
 As-tu vu le soleil coincé
Dans la veine des plantes
 Et le gao excédé
 Atteint de calvitie précoce
 Qui penche sa tète
 Comme pour nous prendre à témoin
As-tu vu tout cela
As-tu vu mon Sahel
Qui inspire le dégoût
Ma vache aujourd'hui
 Se restaure de sa bouse
As-tu vu mon Sahel
As-tu vu mon pays
Où les chères s'ennuient
Sous les arbres désolés
 Vois, vois la terre vaincue
Qui t'offre ses fissures
Comme pour un contact ultime
As-tu vu mon Sahel où
 Les charpentes effondrées
Blanchissent au soleil
 En attendant les comptes statistiques
 Vois, vois mon Sahel nu
Qui grelotte de froid
Regarde et dis-moi
Combien y a-t-il de ventres gonflés de prière
Combien y a-t-il de charpentes effondrées patatras
Combien de vaches recroquevillées Combien de plantes qui s'étiolent
Sur la terre écaillée    
Ô Sahel, mon pays blessé
 Comme une femme révoltée
 Tu étales ta nudité
 Suprême défi
A l'humanité
 

Poème de IDE Adamou
InCri inachevé

jeudi 18 juin 2020

L'ascension


Bienheureux est son visage éclos à la blême clarté,
Et par-delà l'horizon où s'élève la grâce de toute sa beauté.

Je crains pour mon cœur qui se presse !
De cueillir en ces bras l'anémone de l'ivresse.
Un collier de perles enjolive sa large encolure,
Que resplendit à jamais la majesté de sa chevelure.

Et ses yeux tiraillés comme une délicate fleur de lys,
Berce de larmes sa frêle peau digne d'un bassin d'iris.
Par la grimpée des montagnes et des plaines !
Qui fait revivre les murmures des haleines.

Au sommet couchée comme sur un divan à son aise ;
Tant de martyrs se sont risqués à gravir sa falaise.

Poème de Baye Zennou Almoustapha

 In (Ballet de fleurs) 

jeudi 11 juin 2020


Brille pléiade
Je suis le paillard
Qui au cri de la guerre
Tire la longe
de la mémoire nomade
Pour toi je ramène aux tentes
L'archet embrasé du souffle
Vapeur de paroles brûlantes
Javelots tifinagh
Cambrés par le feu
Rouge et sanglots jetés
Sur le linceul
Du désert
Poème de Hamad
( poète touareg de l'Aïr )
 In ( Chants de la soif et de l'égarement , Edi-sud, Aix-en-Provence,1987)

samedi 6 juin 2020

Hommage à Thomas Sankara



Comment dire cette chose
Si mourir devient
Mourir seulement
Vivre ne sera
Plus que vivre.
Une mort s’est mêlée
De crier
Voici l’entêtement
Naïf d’un sang surcousu
Comment accuser
La loi pour meurtre
Cette mort qui déprotège
Les vivants
Voici Napoléon bis
N’ayez pas peur
Nous aurons un jour
Dieu pour prothèse
Sankara est mort
Qui peut tuer la fulgurance
Mes pauvres bêtes
Vous vous êtes trompés
D’assassinat
La mort vous en voudra
De la prendre
Pour une conne.
Par Sony Labou Tansi 
In ( non classé )

lundi 1 juin 2020

Les leçons du Covid



A cet  âge de la couronne d’ozone  en feu,
C’est bien  le  fameux Coronna
Qui sonne le glas
Les hommes, tels des virus microscopiques
Habitants orgueilleux d’une boule de neige
Sont  à juste titre têtues.

‘’Sourds, muets et aveugles ‘’.
Pourtant ils crient à tue-tête ,
Ils crient jusqu’au ciel : Nous sommes dieu.
Ivres de leurs puissances
Et savourant inlassablement le doux son des échos,
Ces mirages d’un peu de sciences
Et utopie du contrôle.
« L’homme a dompté la nature », se répètent- ils sans cesse

Mais l’an deux mille dix neuf
Finissait avec des dits neufs
Et nous voilà tous à jouer la comédie
De ‘’ tous unis ’’ dans la maladie.
Qu’importe la couleur ou la race ,
Qu’importe les frontières ou les croyances.
La boule de neige se contamine, comme un œuf.

Et puis nous voilà tous à écouter, sur toutes les ondes, les sons des échos vides
Ces échos de la  maladie et  de la mort  qui évide.
Ces échos de «  Restez chez vous », dehors il y-a la Covid
Et à  contempler une bataille,  à peine commencée, gagnée par des chaos vide
O hommes apprenez donc de la leçon du Covid.
Il dit : ne me mépriser point cher hôte
Car ne voyez-vous pas nos ressemblances ?
Réchauffement climatique ; asphyxie de la planète : c’est vous !
 Réchauffement du corps ; asphyxie des poumons : c’est moi !
Voyons les dieux odieux de carrière,
 Qu’avez-vous donc à porter des muselières ?

La raison est bien une  barrière
Et la mort la seule  bannière
Universelle, reconnaissable sur  toutes les  frontières.
De la leçon du Covid
Résonne le son des échos vides
Silence des villes et des rues morbides
Procrastination des projets, même les plus torrides
Confinement général et une peur bleue dans tous les bides
A la recherche d’une victoire lâche
Dans un combat de cache-cache.
O maitre de l’équilibre rajuste nous la tâche
Car Si  «  la nature à horreur du vide » et des lâches,
Elle à aussi horreur de l’excès qui fâchent.

Par: Moubarak.A.R
In ( non classé )

jeudi 28 mai 2020



Je dis hurrah! La vieille négritude
Progressivement se cadavérise
l'horizon se défait , recule et s'élargit
et voici parmi des déchirements de nuages la fulgurance d'un signe
Le négrier craque de toute part...
Son ventre se convulse et résonne ...
L'affreux ténia de sa cargaison ronge les boyaux fétides de l'étrange nourrisson des mers!
Et ni l'allégresse des voiles gonflées comme une poche de doublons rebondie, ni les tours joués  à la sottise dangereuse des frégates policières ne l'empêchent t'entendre la menace de ses grondements intestins

En vain pour s'en distraire le capitaine pend à sa gand'vergue le nègre le plus braillard ou le jette à la mer,  ou le livre à l'appétit de ses molosses
La négraille aux senteurs d'oignon frit retrouve dans son sang répandu le goût amer de la liberté

Et elle est debout la négraille

La négraille assise
inattendument debout
Debout dans la cale
Debout dans les cabines
Debout sur le pont
Debout sous le soleil
Debout dans le sang
       debout
                  Et
                    Libre
debout et non point pauvre folle dans sa liberté et son dénuement maritimes girant en la dérivé parfaite
et la voici :
Plus inattendument debout
debout dans le cordages
debout bout à la barre
debout à la boussole
debout à la carte
debout sous les étoiles

Debout
            Et
               Libre
et le navire lustral s'avancer impavide sur les eaux écroulées.

Aimé Césaire
Extrait de  (Cahier d'un retour au pays natal),
Édition presence Africaine.

lundi 25 mai 2020

L’arc-en-ciel du sahel

Drapeau du Niger


Brille de mille feux.
Pays de mille lieux.
Peuple de la paix, peuple du sahel.
Nation multiethniques et multicolores.
Brille de mille feux.
Pays du milieu.
Peuple du sahel au drapeau flamboyant.
Brille de mille feux, l’arc-en-ciel de ma patrie.
Brille de mille feux.
Peuple du Sahara aux mythiques dunes poétiques.
Je vous aime oh peuple de l’honneur,
Peuple d’amour à la symbolique croix.
Brille de mile feux.
Peuples pacifique à la légendaire hospitalité.
Peuple du fleuve chantant la paix jusqu’aux confins du “Park W”.
Brille de mille feux.
Nation forte aux héros légendaires.
Peuple homogène sortit de l’hétérogène.
Union de mille forces et sagesses de nos aïeux.
Brille de mille feux.
Terre natale, terre des hommes du sahel.

Moubarak. A. R
In ( L'arc-en-ciel du sahel )

samedi 23 mai 2020

Hier


Hier
Pas plus tard qu'hier
Depuis ma case aussi ronde que la terre
Me parvenaient les mille et un messages naturels
Aujourd'hui
J'ai tout renié dans cette << TOUR INFERNALE >>
Hier
Hier encore
J'étais tout oreille à l'enseignement
Ruisselant de la sagesse ancestrale
Aujourd'hui
Je n'ai d'yeux que pour ces livres indus
Hier
C'était bien hier
J'appelais frère
Le petit-fils du frère de mon grand-père
Aujourd'hui
A peine je l'appel << cousin éloigné >>
Hier
Oui c'était bien hier
A l'orée du village
Je conduisais le vieil aveugle
Aujourd'hui
I've no time
Hier seulement j'étais
Aujourd'hui qui suis-je?


Poème de Dogo Mayaki
In (le lendemain des humains)

mercredi 20 mai 2020

L’enfant en moi




Je me rappel de lui encore.
Comme si c’était hier, tôt le matin.
A l’heur où le coq chante; Il chante avec lui.
Il chante avec l’aurore.
Il célèbre la naissance d’un nouveau soleil,
D’un nouveau matin.
Je me rappel de lui.
Dans la sensation et dans le goût de la brise matinale.
Dans l’explosion des couleurs,
Dans ces petits yeux de môme.
Admirant toujours son milieu.
 Toujours de  plus en plus curieux.
Je me rappel de lui.
De ces fous-rires, aimant jouer
Jusqu’à tard dans la journée.
Son plus grand rêve était de grandir.
Sa plus grande crainte était de casser ou perdre un jouet.
D’entendre les mots : vas te laver !
Je me rappel de lui .
Quand tard la nuit, Il se perd dans le ciel et dans les étoiles.
Dans des rêves de plus pharaoniques.
Ah la vie ne me force pas à l’oublier.
J’ai tant besoin de lui.
Il me rappel que tout est possible.
Que tout vas bien.


In (Non classé)

samedi 16 mai 2020

Tandis qu’ils dorment tous, je dis mon chant d’amour.


                                                                                                          Poèmes de Kourman agg-elselisu
traduit du tamacheq au français par:
 Moussa Albarka et dominique Casajus.


Tandis qu’ils dorment tous, je dis mon chant d’amour.
Des pensées en grand nombre à l’envi me poursuivent,
Soufflées par le démon ténébreux dont tourmentent
Mon âme à l’agonie les murmures fétides ;
Je le vois qui frémit, s’avançant devant moi.
Il est aussi cruel qu’une hyène à collier
Ou que le sanglier se vautrant dans la fange,
La hure hérissée et dardant ses défenses,
Lorsqu’il me dit tout bas : « Je sais pour cette nuit
Quels tendres entretiens nous donnerait l’amie
Dont la bouche mignonne [en s’entrouvrant découvre,]
Des dents que leur blancheur rend pour toi plus précieuses
Que les brins ajourés d’un tissu de coton. »
J’enlace [dans mon rêve] un cou que lui envie
La gazelle paissant sur les terres herbeuses.

Huilés et torsadés, ses cheveux sont pareils
À la corde tressée dans la laine des chèvres.
Sa peau luit comme un champ sur la haute colline,
Quand les nuées gonflées déversent à l’aplomb,
Au milieu des éclairs, une pluie ruisselante,
Dont s’abreuve et se lave une steppe assoiffée.
Ah ! j’aime son visage, entre joues et sourcils.
Ah ! elle m’a frappé d’un dard empoisonné,
Me laissant à mon mal et aux plaies qui me rongent.
Est-ce un aigle qui plane au-dessus de ma tête
Escorté de corbeaux croassants et avides ?
Attendant la curée, les voici qui se posent.
Comme un fauve affamé, l’aigle d’abord s’avance ;

 Dans mon sang il se baigne et son bec est dressé,
De ses serres il ouvre une plaie douloureuse
Tandis qu’entre mes flancs mes entrailles s’épanchent.
Comme si ce démon avait entendu l’aigle
Il le frappe soudain d’une épée à sa taille.
La vision se dissipe en un froissement d’ailes.
J’approche mon chameau et je saisis sa selle,
Puis en serre la sangle adaptée à son flanc,
Prêt à le cravacher d’un rameau de gommier.





In (Moussa Albaka, Dominique Casajus. Trois poèmes touaregs de la région d’Agadez. Awal (Cahiers
d’études berbères), Éd. de la Maison des sciences de l’homme, 1988, pp.145-163. ￿halshs-01070999
)

dimanche 10 mai 2020

Le rêve d'une fleure




Le matin du ciel m'a fleuri.
Tel un mirage , reflet d'or argenté,
Au bord d'un lac paisible.

Une fleure de lys m'a souris de plus belle.
Beauté au coin des mes cils,
Musiques des lyres, rayons du zèle.

Beauté délicate au soin de l'Éternel.
Beauté si lisse au caresse de la rosée matinale.

Beauté délice, délicate au contour de ficelles.

oh  ma prunelle accepte mes  larmes 

comme mon humble  sacrifice finale.

In (Non classé)

mardi 5 mai 2020

J’ai rencontré l’amour

J’ai rencontré l’amour.
Ni top tôt, ni trop tard.
Dans ce sentiment bizarre,
Aussi vieux que le mot  inventé pour le designer
J’ai rencontré l’amour.
Tôt le matin en allant vers les champs des fleurs.
Dans le parfum des roses trémières
Et dans la douceur des la rosée.

J’ai rencontré l’amour.
Au  détour d’une ruelle,
Dans la béatitude d’un sourire,
Célébrant la vie.
J’ai rencontré l’amour.
Plus d’une fois, ça et là.
Dans des endroits inattendus,
Tout comme dans les guets-apens que je lui ai tendus.

J’ai rencontré l’amour
Dans les tréfonds de ma chaire,
Au creux des désires électriques
Qui glissent sur mes lèvres
Et vibrent à fleur de ma peau.

J’ai rencontré l’amour
Quand hors de toute passion
J’ai accepté de l’idéaliser.
J’ai rencontré l’amour.
Dans les  partages sans intérêts précis
Et dans les blessures qu’il m ‘a infligé.

J’ai rencontré l’amour.
Dans les excuses faites  ou acceptées.
Mais aussi dans les pardons des trahisons
Car le cœur à aussi ses maladies.
J’ai rencontré l’amour,
Ah Dieu merci  j’ai rencontré la vie.

Par A.R.Moubarak
In ( le mal de vivre)